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Steampunkement vôtre


L'Empire électrique, Victor Fleury






J'ai commencé ma lecture par le début pour une fois, en respectant bien la chronologie du récit, tournant une à une les pages. Ceux qui me connaissent savent pourtant que ce n'est pas mon genre. Page 9 : Le gambit du détective. Où on retrouve Sherlock Holmes (encore lui!) sortant de prison où l'avait enfermé l'Empereur Napoléon (encore lui aussi!) Nous sommes en pleine uchronie steampunk: l'Empire napoléonien n'a pas été vaincu à Waterloo (ou alors s'en est remis) et a poursuivi son expansion jusqu'en Angleterre grâce à l'utilisation de l'électricité (d'où le titre). Sur fond d'exposition universelle, Sherlock accompagné du capitaine Gérard à défaut du sempiternel Watson, commence son enquête où il est question d'un vol de bijou royal dans le non moins royal château d'Edimbourg. Nous sommes en 1886, et le très vieux Louis-Napoléon règne. Au fil des pages, je découvre un détective certes anglais et très intelligent, mais assez éloigné du personnage imaginé par Sir Conan Doyle.


Page 75 : changement de décors avec les légataires de Prométhée. Je me rends alors compte que ce que j'avais pris pour un roman est un recueil de nouvelles. Relativement longues, elles sont six à se succéder sur les 469 pages de l'ouvrage. On y retrouve à chaque fois des personnages bien connus de la littérature du XIXème siècle comme Gavroche, Cosette, le Dr Frankenstein ou même Zorro... tous pris dans des rôles différents que ceux qu'on leur connait habituellement. Ainsi le Sherlock de Victor Fleury reste détective mais il est solitaire, exilé au Canaries pour avoir aidé son frère (ha bon Sherlock a une famille ?) activiste républicain ; Gavroche a épousé Cosette (s'épargnant une mort sur les barricades révolutionnaires); le Dr Frankenstein utilise la médecine voltaïque pour rajeunir ses patients; tant qu'au Dr Watson, il brigue une chaire à la faculté de Lyons!


Six histoires policières très différentes qui pourtant se suivent dans le temps avec parfois des allusions à des faits traités dans une nouvelles précédentes.


J'ai beaucoup aimé "Comment je me suis évadé du Bagne" qui livre un rebondissement étonnant dans les dernières pages.


J'ai cependant été un peu lassée sur la fin. L'édition de six longues nouvelles en un seul recueil donne un objet lourd et peu maniable quand on lit, couché dans son lit (mon moment lecture étant le soir avant de dormir histoire d'orienter mes rêves...). J'aurai préféré six livres indépendants. Il reste que c'est un bel objet avec une couverture joliment illustrée et doré sur tranche.

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