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Comment l'amour maternel donne des ailes...


La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel, Romain Puértolas




Grande adepte des romans bizarres, je ne pouvais passer à côté de Romain Puertolas. Déjà son « Vive l 'Empereur » m'avait particulièrement séduite (je suis très très en retard sur mes billets, tellement que je pense devoir faire une ellipse d'un an… oui, je sais c'est moche). Dans la veine de JM Erre ou de David Safier, ses romans sont de vraies bouffées d'air absurde et n'ayons pas peur des mots, drolatique. Pourtant derrière des situations pour le moins surréalistes, il aborde des thèmes sérieux le terrorisme islamiste dans Vive l'empereur et ici la maladie chez les enfants.


Les chapitres sont courts, le rythme rapide (presque tout le récit se passe sur une journée). Les actions s'enchainent sans laisser le temps au lecteur de se poser.


L'histoire commence par une visite du narrateur, Monsieur Machin, chez un coiffeur. Travaillant à la tour de contrôle d'un aéroport parisien, il lui raconte une histoire extraordinaire : celle de Providence, jeune mère adoptive d'une fillette atteinte d'un mal incurable puisqu'elle a avalé un nuage. Providence doit la retrouver ce jour-là pour la ramener en France et lui donner peut-être une chance de survie. Hélas un volcan islandais au nom imprononçable cloue tous les avions européens au sol. Deuxième fois hélas, la fillette est au Maroc. Mais Providence est pleine de ressource et de rencontres en rencontres, de péripéties en rebondissements, elle prend conscience d'un don incroyable : elle peut voler. Voilà comment à tir de bras, elle part rejoindre sa fille après avoir demandé à la tour de contrôle l'autorisation de s'envoler malgré l'interdiction des aéroports parisiens.


C'est un roman qui se lit facilement si on accepte d'entrer dans l'univers particulier de l'auteur. J'ai aimé les messages distillés l'air de rien au fil des pages sur le pouvoir de l'imaginaire, de l'amour et de l'écriture. Romain Puertolas ne ment pas. En citant Boris Vian en préambule, il prévient de ses intentions mais son talent est de nous faire oublier ses mises en garde pour mieux nous surprendre et nous emporter dans les méandres de son récit ou plutôt de ses récits...


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