A lire ces vacances sur la plage ou ailleurs

Quelqu’un pour qui trembler, Gilles Legardinier, Fleuve noir

De façon inopinée, Thomas apprend que la femme qu’il a quittée vingt ans auparavant pour aller réaliser ses rêves de Dr Schweitzer. Installé en Inde depuis plusieurs années à l’explosive frontière pakistanaise, Thomas est sur le point de nouveau de tout quitter sa maison, ses amis, son métier, pour rejoindre cette jeune fille qu’il ne connait pas encore.

Au fil des pages on suit ses affres intérieures. Tourmenté à l’idée de détruire une nouvelle fois la vie de quelqu’un, il agit dans l’ombre, manipule, fomente… tout en dirigeant une maison de retraite un peu particulière.

Dans la lignée des romans précédents de Gilles Legardinier, l’histoire est pétrie de bons sentiments. Il y a ceux qui n’aiment pas, c’est leur droit. J’avoue que parfois cela fait aussi du bien de lire un récit où tout se déroule comme on le voudrait, bien loin des réalités de la vie et pourtant dans un univers à portée de main (bon d’accord le type est médecin et au départ il est en Inde, mais à son retour en France il arrive dans une maison de retraite… bon d’accord je ne suis pas certaine que ce genre d’établissement ça existe dans la vraie vie… Pff jamais content)

Ce que j’ai apprécié au-delà du côté définitivement positif de ce roman, c’est la façon dont a été traité le thème de l’abandon. Pour une fois le récit est mené par celui qui est parti et non la victime. L’auteur ne s’érige pas en donneur de leçon. Il décrit une situation et lui donne une suite la plus favorable possible. C’est certainement cet aspect résolument positif qui déplaît à certains, mais qui fait tellement de bien dans un monde où on nous parle que de morts et de catastrophes. Une bulle de ciel bleu dans la tempête…