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Immersion immersion...


Les gens normaux n’existent pas, Alexandra Alévêque, Ed robert Laffont


J’ai rencontré Alexandra Alévêque par hasard au salon du livre à Paris en mars. J’attendais avec ma cop’ Florence un auteur qui n’arrivait pas et elle occupait la place à côté de la sienne. Elle, elle attendait les lecteurs qui n’arrivaient pas plus que mon auteur. A attendre toutes les trois, nous avons discuté. Inconnue pour moi, elle m’a donc appris qu’elle était journaliste et qu’elle avait fait une émission pour la télé. Pas vu. Qu’importe elle est sympathique, on lui achète son bouquin. Elle ne rentrera pas bredouille (ça m’arrive souvent, je sais ce que c’est).

Il ne faut pas croire que j’ai pris ce livre uniquement par compassion (je sais être ferme dans mon refus… parfois), non l’idée de s’immerger pendant 21 jours dans un milieu qu’on ne connait pas m’a semblé intéressante. Confronter ses préjugés à la réalité est toujours source d’enseignements précieux. J’ai donc commencé la lecture.

Six expériences de vie sont relatées (il y a eu beaucoup plus d’émission, mais il faudrait un second tome… à venir peut-être ?) : vivre trois semaines comme un aveugle (yeux clos 24/24), prendre un boulot d’ouvrière dans une usine franc-comtoise. La journaliste est en immersion totale. Elle ressent dans sa chair ce que vivent au quotidien les gens avec lesquels elle vit.

Elle passe ensuite trois semaines au sein d’une communauté cistercienne, partageant les temps de prières et la vis conventuelle ; puis c’est le grand écart : immersion dans le monde du porno (pas en tant qu’actrice quand même). Pour ces deux parties, on est plus dans une observation attentive certes mais moins personnelle.

Là où j’ai quelques réserves, ce sont avec les deux derniers thèmes : dans une association luttant contre l’illettrisme et dans un service d’urgence à l’hôpital. Autant pour les reportages précédents, il n’était pas nécessaire d’avoir une formation spécifique pour vivre ces expériences, que pour être aide-soignant c’est une formation diplômante de plus de 1200 heures avec un recrutement par concours. De même apprendre à lire à autrui n’est pas chose facile et ne s’improvise pas.

Au-delà de ces points qui me chagrine, ce livre reste un recueil d’expériences de vie qui peut remettre en cause quelques préjugés ou points de vue. Rien que pour cela, il mérite d’être mis entre toutes les mains.

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