Petite virée au Konghia

Capitaine frites, Arnaud Le Guilcher, Ed. Robert Laffont

Depuis trois mois, Arthur, ingénieur environnementaliste pour Motal (firme pétrolière peu scrupuleuse) a fui sa femme au Konghia, quelque part en Afrique. Il doit offrir au dictateur du moment un dédommagement pour les derniers dégâts causés par son employeur peu scrupuleux : des poissons en provenance de l’Amérique du sud devant permettre de nourrir la population à moindre frais. Mais au Konghia, les choses sont ainsi faites que rien ne se passe normalement… pour notre plus grand plaisir !

Roman drôle et corrosif, j’ai découvert cet auteur par hasard, le livre m’ayant été offert par mon ami Christophe-le-libraire (encore merci !). Evidemment il faut aimer l’humour décalé (la construction du palais royal est savoureuse) et ne pas être trop à cheval sur la morale (j’aime beaucoup la fin, je sais ce n’est pas bien… mais franchement c’est mérité, non ?)

Au-delà des situations cocasses qui dépassent le pauvre Arthur, c’est aussi une forme de tragédie. Le héros est dépassé en permanence par des évènements qu’il ne parvient pas à contrôler.

Une histoire finalement très humaine, avec ses rires et ses drames. Enfin c’est surtout dramatique pour les personnages parce que pour le lecteur, qu’est-ce que c’est drôle, voire jubilatoire !