Il ne faut pas toujours se fier aux premières impressions

La tresse, Laetitia Colombani

J'ai beaucoup entendu parler de ce roman. Toujours en bien avec comme reproche celui de se terminer trop vite ce qui est plutôt bon signe. C'est d'ailleurs mon amie Facebook Martine qui me l'avait fait découvrir via son post enchanté. Je ne m'attends pas à de grandes surprises, le titre et la couverture déflorant le sujet. J'ai donc débuté ma lecture plein d'a priori positif.

J'avoue que les premiers chapitres de présentation, m'ont refroidie : entre Smita l'Intouchable qui doit aller curer à la main les « toilettes sèches » des castes supérieures et dont la seule ambition est de mener sa fille à l'école, Giulia qui vit dans le giron familial en Sicile sous la figure tutélaire du père, chef d'entreprise, héros absolu auquel elle porte une dévotion totale, et Sarah, deux fois divorcée, avocate consacrée à son boulot mais qui culpabilise de laisser ses enfants à la maison pendant qu'elle va travailler… STOP aux clichés ! C'est bon on a compris : on a le droit d'aller bosser quand on est mère seulement si on est dans une situation désespérée, c'est ça ? Parce que là, c'est le message que j'ai reçu. Autant dire que cela m'a un tantinet agacé.

J'ai quand même poursuivi ma lecture en maugréant quelque peu.

Les parties concernant Giulia m'ont aussi beaucoup agacées avec leur papa et mama et autres mots en italique sans doute pour faire couleur locale. Mais passons…

Oui, parce qu'avec tous ces points négatifs, j'ai trouvé ici un roman qui décrit trois femmes, dans trois environnements, avec des éducations différentes qui vont devoir prendre une décision et quitter la route qui leur était tracée et qu'on leur laisse suivre avec un avenir et des espoirs qu'elles se seront forgées… au seuil de leur vie.

Ce sont trois belles histoires de femmes qui se rejoignent sans se mêler, comme une tresse.